S554 - Natation : entraînement à haute intensité ou à haut volume ?
En natation, les déterminants de la performance dans la majorité des épreuves sont la capacité anaérobie et l’aptitude aérobie. Le volume d’entraînement est généralement élevé alors que les épreuves sont relativement courtes. Les auteurs de la présente étude voulaient donc comparer les effets sur les adaptations physiologiques de nageurs d’un entraînement à haute intensité et d’un entraînement à haut volume.
Pour ce faire, 10 nageurs (quatre femmes et six hommes) de haut niveau ont participé à 4 séances d’évaluation. Chaque sujet s’est vu assigner aléatoirement le premier entraînement de 4 semaines, tous les sujets ont fait les 2 protocoles d’entraînement aux fins de comparaison. L’entraînement à intensité élevée comportait une diminution du volume de 30 % et une augmentation de l’intensité moyenne de 50 %, tandis que l’entraînement avec volume élevé comportait une augmentation du volume de 30 %.
Les tests étaient des épreuves maximales de 100 et de 400 mètres. Les résultats obtenus ne montrent aucun effet du type d’entraînement sur les performances des nageurs pour ces deux distances. De plus, aucun changement psychométrique n’a été observé selon le type d’entraînement effectué par les nageurs.
Les auteurs posent l’hypothèse que les habiletés techniques sont peut-être plus importantes en natation que dans les autres sports d’endurance comme la course à pied, par exemple. Une étude semblable mais menée avec un plus grand nombre de nageurs aurait peut-être révélé l’intérêt de l’entraînement mettant l’accent sur le volume ou sur l’intensité. Néanmoins, à la lumière de la présente étude, il semble que les nageurs accomplissant des distances de 400 mètres et moins n’ont pas nécessairement intérêt à accomplir un aussi grand volume d’entraînement.
Source primaire
Faude O et coll. (2008) Volume vs. Intensity in the training of Competitive Swimmers. Int J Sports Med 29:906-12.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18418808?
Rédacteur
Marie-Pierre Arsenault
M.Sc.
Éditeur
Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Intensité et volume d’entraînement, effets physiologiques
Lectures suggérées
Helgerund J et coll. (2007) Aerobic high-intensity intervals improve VO2max more than moderate training. Med Sci Sports Exerc 39:665-71.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17414804
Costill DL et coll. (1991) Adaptations to swimming training: influence of training volume. Med Sci Sports Exerc 23:371-7.