S844 - Quel type de périodisation faut-il privilégier pour améliorer l’aptitude aérobie en quatre semaines?
De nombreuses études révèlent qu’on peut développer l’endurance à l’aide de séances d’entraînement très courtes comprenant un petit nombre de brèves fractions d’effort. Or, plusieurs athlètes d’endurance font un grand nombre d’heures d’entraînement à intensité faible en variant très peu leur intensité de travail. Dans cette étude, on a comparé les effets de trois schémas d’entraînement au cours d’un mésocycle de quatre semaines, sur les seuils ventilatoires (SV1 et SV2) et le VO2max.
À l’intérieur d’un mésocycle, trois schémas d’entraînement ont été suivis respectivement par trois groupes : intensité et volume constant (CON), augmentation de l’intensité (INT) et entraînement libre (FRE). Au début et à la fin du mésocycle, les participants ont effectué un test progressif maximal sur tapis roulant, mesurant les seuils ventilatoire et le VO2max.
Résultats
Les deux groupes supervisés (CON et INT) ont effectué un volume équivalent d’entraînement à intensité élevée au cours de la phase d’entraînement, alors que le groupe libre a effectué un volume d’entraînement supérieur (1513 contre 1051 minutes et 1105 minutes pour les groupes INT et CON).
Aucun effet sur le VO2max n’a été observé dans les trois groupes; seulement 7 % du volume d’entraînement a été effectué en zone 3, ce qui ne semble pas suffisant pour améliorer l’aptitude aérobie.
Toutefois, une diminution du VO2 a été observée pour une même vitesse chez les participants du groupe INT, traduisant ainsi une plus grande efficacité pour un effort sous-maximal.
Finalement, le groupe à intensité libre a connu une augmentation du premier seuil ventilatoire (SV1), uniquement.
Conclusion
Les résultats de cette étude révèlent que l’entraînement libre, malgré un volume d’entraînement élevé, est très peu efficace, traduisant ainsi l’importance de s’entraîner à une intensité suffisamment élevée afin d’effectuer des gains d’aptitude aérobie.
Source primaire
Clemente Suárez VJ et González-Ravé JM (2014) Four weeks of training with different aerobic workload distributions-effect on aerobic performance. Eur J Sports Sci S1:S1-7.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24444193
Rédacteur
Joanie Caron
B.Sc.,kinésiologie; étudiante à la maîtrise
Éditeur
Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Entraînement par intervalles
Lectures suggérées
Seiler KS et Kjerland GØ (2006) Quantifying training intensity distribution in elite endurance athletes: Is there evidence for an "optimal" distribution? Scand J Med Sci Sports 16:49-56.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16430681
Esteve-Lanao J et coll. (2007) Impact of training intensity distribution on performance in endurance athletes. J Strength Cond Res 21:943-9.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17685689