S841 - En conditions de chaleur et d’humidité élevées, quelles stratégies de refroidissement faut-il privilégier?
Plusieurs stratégies peuvent être employées pour diminuer la température de l’athlète avant la compétition, en conditions de chaleur et d’humidité, par exemple l’emploi de vestes de refroidissement ou l’ingestion d’une boisson glacée (barbotine). Mais les effets de ces stratégies semblent moins probants dans le cas d’efforts de type intermittent. Le but de cette étude était de comparer des stratégies de refroidissement, seules ou en combinaison, chez des athlètes de sports collectifs effectuant des sprints répétés.
Ainsi, douze athlètes de sports collectifs ont effectué deux périodes d’effort de 30 minutes, avec une pause de 10 minutes entre elles. Ils ont été soumis à quatre conditions expérimentales, dans un ordre aléatoire : condition témoin, ingestion de 2,3 g/kg poids corporel de barbotine, port d’une veste refroidissante, ou combinaison des deux, et ce, avant la fraction d’effort ou pendant la pause. Au cours des deux séquences d’effort, ils devaient effectuer un sprint maximal de quatre secondes à chaque minute.
Les effets sur la température cutanée, la température centrale et la performance ont été mesurés.
Résultats
La combinaison « veste et liquide » était associée à une meilleure performance : travail total et puissance moyenne supérieures (sur l’ensemble de la séance). Une augmentation moins prononcée de la température centrale était observée après l’ingestion de liquide. La combinaison « veste et liquide » était également associée à une moins grande augmentation de la température centrale en cours d’effort. L’augmentation de température cutanée était inférieure avec le port de la veste en seconde moitié de séance, comparativement aux autres conditions.
Ces résultats indiquent que l’ingestion de barbotine combinée au port d’une veste de refroidissement augmente l’aptitude à répéter des efforts courts, notamment en atténuant l’augmentation des températures centrale et cutanée.
Source primaire
Brade C et coll. (2014) Effects of different precooling techniques on repeat sprint ability in team sport athletes. Eur J Sports Sci S1:S84-91.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24444249
Rédacteur
Joanie Caron
B.Sc.,kinésiologie; étudiante à la maîtrise
Éditeur
Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Bongers CC et coll. (2014) Precooling and percooling (cooling during exercise) both improve performance in the heat: A meta-analytical review. Br J Sports Med (en attente de publication).
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24747298
Minett GM et coll. (2011) Volume-dependent response of precooling for intermittent-sprint exercise in the heat. Med Sci Sports Exerc 43:1760-9.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21311362