Le cyclisme exige d’importants efforts des membres inférieurs, ce qui porte à croire que les muscles des membres supérieurs ont peu ou pas d’importance. Même si des études mettent en évidence une sollicitation non négligeable des membres supérieurs pendant un effort maximal, on ignore si la fatigue des membres supérieurs altère la performance cycliste. En se penchant sur la question, Grant et ses collaborateurs ont récemment comblé cette lacune.

Onze hommes actifs ont participé à leur recherche. Ils ont passé deux tests de Wingate de 30 secondes, l’un précédé de quatre séries de flexions du coude (3 séries de 10 répétitions, puis la 4e jusqu’à épuisement) visant à provoquer de la fatigue, et l’autre sans.

Mesures effectuées : force de préhension (afin de vérifier la présence de fatigue), concentration sanguine de lactate, puissances maximale et moyenne pendant les tests de Wingate.

Résultats

À la suite des flexions du coude, on a observé une diminution de la force de préhension et de la puissance maximale lors du test de Wingate. Cependant, aucune différence quant à la puissance moyenne n’a été constatée.

Ces résultats indiquent ainsi que, lors d’un sprint maximal sur ergocycle, la fatigue des muscles des membres supérieurs est associée à une diminution de la puissance maximale. Il serait donc préférable d’éviter, à l’approche d’une compétition, de pratiquer un exercice qui engendre une fatigue des membres supérieurs.

D’autres recherches sont nécessaires afin de déterminer l’impact de la fatigue de muscles des membres supérieurs sur d’autres variables, dont l’endurance. On ne sait pas si un programme de musculation des membres supérieurs permettrait d’atténuer la réduction de la puissance maximale des membres inférieurs.