S817 - Entraînement par intervalles courts : récupération active ou passive?
Les séances d’entraînement par intervalles courts sont associées à de nombreux effets bénéfiques, notamment l’amélioration de l’aptitude aérobie et de la capacité anaérobie. L’alternance des fractions d’effort à haute intensité et des périodes de récupération convient tout autant aux sportifs d’endurance qu’à ceux pratiquant des sports qui exigent force, puissance et vitesse (sports collectifs). Toutefois, on ignore quel est le type de récupération, active ou passive, qui est le plus avantageux. Cette étude avait pour but de comparer les effets de ces deux types de récupération sur l’amélioration du VO2max, de la vitesse maximale aérobie et de la performance à intensité sous-maximale.
Les participants de l’étude, des étudiants en éducation physique, ont été divisés en trois groupes :
Groupe expérimental A : intervalles de course à pied avec récupération active (deux séries de 8 à 10 répétitions de 30 secondes d’effort à 100-110 % de la vitesse maximale aérobie (Vmax), suivis par 30 secondes de récupération à 50 % de la Vmax;
Groupe expérimental B : intervalles avec récupération passive (deux séries de 12 à 15 répétitions de 30 secondes d’effort à 100-110 % de la Vmax, suivis par 30 secondes de récupération passive);
Groupe témoin : sans entraînement.
Résultats
Après sept semaines, les participants des deux groupes expérimentaux avaient augmenté leur Vmax. Toutefois, des augmentations du VO2max ont été constatées uniquement chez les participants du groupe A (récupération active); ceux du groupe B (récupération passive) ont davantage augmenté leur aptitude à maintenir longtemps un effort intermittent. Aucune différence n’a été observée entre ces groupes quant au temps avant épuisement à 90 % ou à 95 % de la Vmax.
Ces résultats suggèrent que la récupération passive tout autant que la récupération active ont leur place dans l’entraînement par intervalles courts.
Source primaire
Ben Abderrahman A et coll. (2013) Effects of recovery mode (active vs. Passive) on performance during a short high-intensity interval training program: a longitudinal study. Eur J Appl Physiol 113:1373-83.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23229881
Rédacteur
Joanie Caron
B.Sc.,kinésiologie; étudiante à la maîtrise
Éditeur
Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
récupération, régénération, Entraînement par intervalles
Lectures suggérées
Tardieu-Berger M et coll. (2004) Effects of active recovery between series on performance during an intermittent exercise model in young endurance athletes. Eur J Appl Physiol 93(1-2):145-52.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15549368
Thevenet D et coll. (2007) Influence of recovery mode (passive vs. active) on time spent at maximal oxygen uptake during an intermittent session in young and endurance-trained athletes. Eur J Appl Physiol 99(2):133-42.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17115178