En entraînement sportif de haut niveau, le syndrome de surentraînement est un grave problème. Les recherches visant à développer un outil permettant de diagnostiquer de manière précoce et de prévenir le surentraînement avaient échoué jusqu'à date.

Une équipe de Bordeaux, en essayant de définir un tel outil, a effectué des microprélèvements hebdomadaires de sang avant (repos) et après des séances d’entraînement standardisées chez 12 rameurs d’élite qui évoluaient ensemble sur des embarcations (à 4 ou à 8) pendant un programme d’entraînement commun de 12 semaines (chaque semaine 18 km de rame à 75 % de VO2max pendant 90 min).

Les échantillons de sang ont été analysés par spectrométrie infrarouge avec transformation de Fourier (IR-TF). La classification des spectres a permis la répartition des athlètes en 3 groupes d’adaptation aux charges d’entraînement : positive, nulle et négative selon la composition du contenu sanguin. Les principales observations recueillies pendant les 15 semaines sont présentées dans le tableau suivant.

Niveau d’adaptation aux charges d’entraînement

Bon ou faible n = 10 rameurs

Mauvais n = 2 rameurs

Semaine 1 - réponse métabolique à l’exercice Hétérogène

Semaine 5 - spectre saccharides Homogène - constant Homogène - modifié

Semaine 9 - conc. sérique de TG et d’AGL

Semaine 14 - Signes cliniques d’un état de fatigue caractéristique du surentraînement Lactatémie Glycémie Constant Signes cliniques de surentraînement

Semaine 15 - Dégradation des protéines

La spectrométrie IR-TF couplée avec des moyens mathématiques et statistiques pourrait être utilisée comme outil diagnostic et de prévention du surentraînement sportif.