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S614 - Afin de déterminer l'hydratation optimale, les marathoniens peuvent se fier à une perte de poids corporel de 0 à 2 %

Les stratégies d’hydratation proposées aux athlètes qui doivent faire des compétitions où il y a risque de déshydratation (tant de millilitres de liquide à boire par heure) ne tiennent généralement pas compte de leurs caractéristiques physiologiques, de leur stature, ni des conditions environnementales qui prévalent. De leur revue bibliographique, les auteurs tirent une stratégie qui pourrait s’appliquer à tous les marathoniens, quel que soit leur niveau de performance. Cette stratégie en quelque sorte « universelle » est basée sur la notion généralement acceptée voulant que la performance dans les sports d’endurance soit affectée dès lors que les athlètes présentent un taux de déshydratation de 2 % ou plus.

À l’aide d’un tableau comparant les niveaux de déshydratation théoriquement associés à diverses stratégies d’hydratation, pour divers cas de figure de poids et de niveau de performance, ils font ressortir que les principaux déterminants de la déshydratation sont l’environnement et le poids corporel, deux éléments qui ne sont pourtant pas considérés dans les stratégies d’hydratation exprimées en volume de liquide à boire par heure.

Les auteurs de cette recension des écrits recommandent que les marathoniens boivent une quantité telle de liquide que leur perte de poids ne soit pas supérieure à 2 % et qu’il ne prenne pas de poids. Afin d’apprécier le niveau de sudation et ainsi déterminer l’apport optimal de liquide, les athlètes devraient se peser avant et après chaque séance d’entraînement effectuée dans des conditions se rapprochant de celles qui pourraient prévaloir en compétition. L’un des avantages de cette approche est qu’elle peut s’appliquer à tous les coureurs de fond, nonobstant leur niveau et leur stature.

Les études sur les effets négatifs de la déshydratation sur la performance ont pour la plupart été menées à des températures supérieures à celles qui prévalent habituellement pendant les marathons. Il faudra mener des autres études à des températures moins élevées pour préciser et développer la recommandation proposée dans cet article.

Source primaire

Cheuvront SN, Montain SJ et Sawka MN (2007) Fluid Replacement and Performance During the Marathon Sports Med 37(4-5):353-7.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17465606?

Rédacteur

Xavier Bonacorsi
étudiant en kinésiologie, Université Laval

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Marathon, hydratation, déshydratation

Lectures suggérées

Noakes TD Hydration in the Marathon: Using thirst to gauge safe fluid replacement Sports Med 37(4-5):463-6, 2007.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17465636?
 
Noakes T Fluid replacement during Marathon running Clin J Sport Med 13(5):309-18, 2003.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14501315?

Sports ciblés

Course de fond et tous les autres sports d’endurance

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