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S62 - Comment améliorer le coût énergétique de la course à pied ?

Le but de cette étude est de mesurer l’effet d’un entraînement combiné en force et en endurance sur la force maximale, l’économie de course et la consommation maximale d’oxygène (VO2max).

MÉTHODE

Participants :

Quinze triathlètes divisés en deux groupes réalisent un entraînement combiné en force et en endurance (ES ; n = 7) ou un entraînement en endurance seul (n = 8).

Procédure :

La durée de l’entraînement est de 14 semaines. Le programme d’entraînement en endurance est similaire pour les deux populations et est réalisé à 70 % de la consommation maximale d’oxygène. Le groupe ES réalise en plus deux séances de musculation en force par semaine. Les séances sont constituées d’un échauffement suivi de trois ou cinq séries de trois à cinq répétitions. Le programme d’entraînement en force est périodisé par périodes de trois semaines. À chacune de ces périodes, le nombre de série augmente. Les charges étaient supérieures à 90 % de 1 RM. Pour que cette intensité soit maintenue, une évaluation de la force maximale (1 RM) est réalisée toutes les trois semaines. Ce renforcement musculaire concerne les quadriceps et les ischio-jambiers. Avant et après entraînement, le VO2max, l’économie de course, la consommation d’oxygène lors d’un 3 000 mètres et la force maximale au quart de squat (120°), sont mesurés.

RÉSULTATS

Les résultats montrent que 14 semaines d’entraînement combiné en force et en endurance améliorent la force maximale et l’économie de course sans pour autant diminuer le VO2max.

COMMENTAIRES

Cette étude montre clairement qu’un entraînement en force ne diminue pas la consommation maximale d’oxygène. De plus, ce type d’entraînement provoque une amélioration de l’économie de course. Cette amélioration a également été observée par d’autres auteurs (Paavolaïnen et al. 1999) et semble donc bien être associée aux effets de l’entraînement en force. Cette amélioration possède un effet significatif sur la VMA. En effet, l’économie de course ou le coût énergétique représente la pente de la relation « consommation d’oxygène-vitesse ». Si cette pente est diminuée après entraînement, la vitesse de course augmente, même si la consommation d’oxygène reste stable. Ainsi, même si VO2max reste stable, la VMA peut augmenter (Slawinski et al. 2001). L’association d’un entraînement en force à un entraînement d’endurance est donc importante pour améliorer la performance de demi-fond.

Source primaire

Effet d’un entraînement combiné en force et en endurance sur l’économie de course et la cinétique de la consommation d’oxygène. MILLET Grégoire, JAOUEN Bernard, BORRANI Fabio et CANDAU Robin. Med. Sci. Sports Exerc. 34 ; 8 1351-1359 2002.

Rédacteur

Jean Slawinski
Docteur et enseignant-chercheur, laboratoire de biomécanique et physiologie, INSEP

Éditeur

Chantalle Thépaut-Mathieu
Docteur es sciences, chef du département des sciences du sport, INSEP
http://sciences.campus-insep.com

Mots-clés

Coût énergétique, endurance, entraînement, Force, préparation à la performance

Lectures suggérées

SLAWINSKI J., DEMARLE A., KORALSZTEIN J., BILLAT V. Effect of supra-lactate threshold training on the relationship between mechanical stride descriptors and aerobic energy cost in trained runners. . Arch. Physiol. Biochem. 109 : 110-116, 2001.

Sports ciblés

Triathlon, Course

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