L’étude met en lumière les différentes stratégies utilisées par les nageurs pour l’exécution des épreuves de distances.  Elle expose les différences les stratégies utilisées par les hommes et par les femmes selon leur niveau de compétences. L’intérêt de cette étude réside dans la compréhension des stratégies adoptées selon les compétences dans le but d’améliorer l’entraînement.

148 nageurs volontaires de la faculté de sport et science de l’université de Montpellier; 84 hommes et  64 femmes ont nagé 800m nage au crawl. Les hommes (H) et les femmes (F) ont été divisés en 3 groupes selon leur calibre (G1 : lent H : 0,64+ 0,04 m·s-1 F : 0,60+ 0,08 m·s-1m ; G2 intermédiaire H : 0,88+ 0,08 m·s-1 F : 0,76+ 0,11 m·s-1m; G3 : vite H : 1,15+ 0,10 m·s-1 F : 1,04+ 0,08 m·s-1m).  Le centre de la course, 600m, a été retenu pour l’analyse des variables expérimentales : la distance par cycles et de fréquence.  Une comparaison des variables expérimentales entre la première demi (1ier 300m) et la deuxième demi (2ième 300m) de la course a également été réalisée.

Mis à part, la différence de vitesse, la distance par cycle et la fréquence entre les groupes et les sexes, il paraît que les femmes et les hommes n’utilisent pas la même stratégie.  Il semble que les femmes maintiennent une même distance par cycle entre le premier 300m et le deuxième 300m contrairement aux hommes qui diminue leur distance par cycle dans le deuxième 300m. Il ressort également que les femmes n’augmentent pas leur fréquence au deuxième 300m comparativement aux hommes qui eux, l’augmentent.

Des études antérieurs (Montpetit et al., Costill et al, 1985;1998; Monpetit et al.,1988) ont démontré que la masse corporelle des hommes crée une résistance plus importante que chez les femmes ce qui occasionne une dépense énergétique plus important.  Or, cette demande énergétique implique une augmentation de la consommation d’oxygène qui est directement relié a une augmentation de la fréquence.  Ce qui pourrait en partie expliquer les différentes stratégies entre les sexes.

En conclusion, il est important de tenir compte des différences entre les hommes et les femmes dans l’élaboration des stratégies de course. Cependant cette étude s’est attardée uniquement aux composantes spatio-temporelles. Probablement qu’une comparaison des composantes énergétiques aurait permis une meilleure compréhension des différences.