L’un des aspects controversés dans le domaine de la préparation physique des athlètes d’endurance consiste à déterminer les proportions idéales d’entraînement intermittent et continu pour un volume d’entraînement donné. Findlay et ses collègues ont étudié cette question. Huit cyclistes de haut niveau qui effectuaient un volume hebdomadaire total de 305 km à bicyclette mais qui n’avaient pas effectué d’entraînement intermittent depuis quatre mois ont remplacé une portion de leur volume total (15% ou environ 50 km) par 6 à 8 fractions d’efforts intermittents d’une durée de 5 minutes à une intensité d,environ 80% du VO2max (soit à peu près 90% de la fréquence cardiaque maximale). Les cyclistes effectuèrent ce type d’entraînement à raison de deux fois la semaine pendant trois semaines, et le volume total d’entraînement demeura établi à 305 km. L’ajout de seulement six séances d’entraînement intermittent au cours de cette période permit de réduire de 56 min 24 s à 54 min 24 s le temps requis pour couvrir une distance de 40 km lors d’une épreuve individuelle chronométrée. Ceci représente une amélioration de 42,7 à 44,2 km/h de la vitesse moyenne maintenue durant l’effort, changement jugé important compte tenu du niveau d’entraînement initial de ces athlètes. Ces données indiquent qu’il est possible d’améliorer de façon significative la performance en endurance chez des athlètes déjà bien entraînés par l’ajout d’un petit volume d’entraînement intermittent (80% du VO2max) à un programme d’entraînement continu. Elles concordent également avec d’autres études empruntant un protocole semblable, entre autres celles de Westgarth-Taylor et collègues (1997) et Gaesser et Wilson (1988).