La stratégie utilisée par l’athlète pour gérer son effort en course cycliste contre la montre a une incidence importante sur la performance. Alors qu’un départ trop rapide peut occasionner une dette qui entravera l’effort subséquent, un départ trop lent peut également résulter en une contre-performance.

Dans cet article, on décrit les stratégies employées par les athlètes ayant effectué les meilleurs temps lors des championnats du monde sur piste de 2007 et 2008. Les temps intermédiaires de même que les temps finaux des meilleures performances ont été enregistrés lors de cette compétition pour les épreuves du kilomètre et de la poursuite individuelle.

Peu de différences ont été observées entre les meilleures et les moins bonnes performances pour le kilomètre, la meilleure section étant pour tous associée au 2e tour (250 m/tour), suivie d’un ralentissement aux 3e et 4e passages.

Pour la poursuite individuelle, une différence importante fut remarquée entre les meilleures et les moins bonnes performances, autant pour le 3 000 m chez les femmes que le 4 000 m chez les hommes. Dans les deux cas, les meilleures performances sont caractérisées par un départ progressif et une fin de course rapide, laissant entendre que les plus lents sont trop ambitieux, et doivent « payer la dette » pendant les derniers tours. Les tours les plus rapides chez les meilleurs concurrents ont été les 2e et 3e, ce qui laisse entendre qu’il est préférable d’avoir un départ plus lent et de viser une vélocité davantage uniforme.

Les observations réalisées lors de ces championnats du monde démontrent l’importance de bien gérer son énergie en adoptant un départ conservateur, puis d’accélérer progressivement. La comparaison entre les meilleures et les moins bonnes performances en compétition de haut niveau permet aux entraîneurs qui encadrent des athlètes en développement de cerner les schémas de répartition de l’effort les plus appropriés.