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S170 - Le questionnaire de la SFMS (Société française de médecine du sport) est un outil simple qui permettrait la détection des signes précoces du surentraînement sportif

Dans les années 1990, la commission scientifique de la SFMS a créé un groupe de travail ayant comme but la mise au point et la validation d’un système simple d’évaluation du syndrome de surentraînement sportif.

Sachant que les signes de surentraînement varient beaucoup d’un athlète à l’autre, le groupe a conçu un questionnaire sémiologique à 54 éléments visant à standardiser l’approche clinique, accompagné d’une fiche de renseignements concernant le sportif examiné.

Pour valider le questionnaire, une étude a été menée dans 16 centres d’entraînement auprès de sportifs de tous niveaux. Cette étude a démontré la reproductibilité, la sensibilité et la cohérence du questionnaire. Il ne pose pas de problèmes de compréhension; il est utilisable par les médecins du sport en suivi « horizontal » et permet la détection précoce de l’altération de l’état de forme (accompagnée de façon constante de troubles du sommeil, de fatigue physique, de troubles de l’appétit, de crampes et de myalgies, de malaises et de vertiges).

La comparaison du questionnaire de la SFMS à d’autres outils diagnostiques du surentraînement (ex. POMS – Profile of Mood States et DALDA – Daily Analysis of Life Demands of Athletes) a démontré que le premier est mieux corrélé à certains marqueurs biologiques tels que la lactatémie, le rapport cortisol/téstostérone, le viscosité plasmatique, l’agrégabilité érythrocytaire, l’oxydation des glucides et des lipides et la fonction somatotrope).

La frontière entre les valeurs « normales » et « pathologiques » n’est pas encore déterminée (le score étant augmenté autant par la méforme que par l’entraînement), mais des sportifs qui obtiennent un résultat de plus de 20 ou 25 seraient à surveiller, car c’est au-delà de ces valeurs que se retrouvent les surentraînements avérés.

En conclusion, même si ce questionnaire est encore un sujet de recherche, il peut être utilisé par les médecins et le personnel paramédical du sport ou en forme alternative par les entraîneurs de tous les domaines et niveaux de performance.

Les limites de validité (interférence avec les états dépressifs et les troubles des conduites alimentaires, manque de sincérité dans les réponses de certains sportifs soumis à des pressions externes) ne posent pas au clinicien de problèmes diagnostiques.

Source primaire

Brun JF. Le surentraînement : à la recherche d’un outil d’évaluation standardisé utilisable en routine. Science & Sports 2003; 18:282-6.

Rédacteur

Gabriel Kerth
Étudiant au doctorat, Département d’éducation physique, Université Laval

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

surentraînement, questionnaire, technologies appliquées à la performance sportive, santé de l'athlète

Lectures suggérées

Legros P et al. Le surentraînement.  Science & Sports 1992;  7:51-7.

Legros P et al. Le surentraînement : diagnostique des manifestations psychocomportementales précoces. Sciences & Sports 1993; 8:71-4.

Aïssa Benhaddad A et al. Early hemorheology aspects of overtraining in the elite athletes.  Clinical Hemorheology and Microcirculation 1999; 20:117-25.

Manetta J et al. Carbohydrate dependence during hard-intensity exercise in trained cyclists in the competitive season: importance of training status. Int J Sports Med 2002; 23(7):516-23.

Maso F. Pertinence de tests physiologiques et psychologiques pour le suivi du sportif de haut niveau.Thèse, Clermont-II BP 20-12; 2001.

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