Concernant le triathlon, nombre d'études ont défini les caractéristiques physiques des athlètes ou leurs réponses physiologiques lors de compétitions simulées. Toutefois, de l'avis des auteurs, aucune étude n'a encore permis de déterminer 1- les caractéristiques physiologiques de triathloniens de haut niveau et 2- si ces variables physiologiques mesurées en laboratoire pourraient être utilisées afin de prédire la performance lors de compétition réelle. Pour ce faire, 10 triathloniens (5 hommes et 5 femmes) tous membres de l'équipe nationale d'Afrique du sud ont été soumis, sur une période de 4 jours, à une batterie de tests en laboratoire tout juste 4 jours après avoir participé au championnat national. Les principaux résultats se retrouvent dans le tableau 1 (voir tableau 1: https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=527&fichier=S203_tableau1%2b2.doc ).

Pour ce qui est de la population de la présente étude, les meilleurs éléments permettant de prédire la performance finale du triathlon (s) ont été la vitesse maximale de course sur tapis roulant (km·h-1) et la lactatémie durant l’épreuve sous-maximale sur ergocycle (mM), incorporés dans l’équation du tableau 2 (voir tableau 2: https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=527&fichier=S203_tableau1%2b2.doc ).

Les auteurs obtiennent ainsi une bonne corrélation ( r = 0,90) entre le temps prédit à partir des épreuves expérimentales et la performance des athlètes. Qui plus est, ceci indique également que ces deux variables expliquent 81 % de la variance des performances observées lors de la tenue de l’épreuve réelle. Il va sans dire que les résultats auraient pu être tout autres avec d’autres sujets présentant des caractéristiques différentes, mais dans la mesure où les athlètes de la présente étude constituent un échantillon représentatif des athlètes d’élite en triathlon, il est permis de conclure qu’effectivement, ces deux éléments permettent de départager les meilleurs athlètes des moins bons au sein de cette population.