Le floorball est un sport d’équipe intérieur rapide et très intense, apparenté au hockey et au soccer. Le jeu est caractérisé par des accélérations, des arrêts brusques et des changements de direction, des rotations et des contacts entre les joueurs. Les athlètes qui pratiquent ce sport ont manifestement intérêt à effectuer un échauffement avant les matchs pour augmenter l’activation neuromusculaire et diminuer le risque de blessures.

Le but de cette étude était de déterminer si un échauffement neuromusculaire pouvait améliorer la puissance musculaire, l’équilibre, la vitesse et l’agilité d’athlètes jouant au floorball. Ainsi, 222 joueuses ont été divisées en deux groupes. Le groupe témoin comptait 103 personnes et le groupe expérimental 119 personnes, qui ont été suivies pendant 6 mois (une saison complète). Chaque semaine, le groupe expérimental devait effectuer une séance d’échauffement neuromusculaire de 25 minutes avant trois séances d’entraînement. L’échauffement neuromusculaire comprenait des exercices de technique de course, de stabilisation, d’équilibre, de saut et de développement de la force du tronc. Le groupe témoin n’a rien changé à sa routine d’entraînement. Des tests de performance étaient réalisés avant et après la période d’intervention de 6 mois : un saut en hauteur à départ statique, un saut à contre-mouvement, des sauts latéraux à haute vitesse par-dessus une barre pendant 15 sec, une course contre la montre sur un circuit en « 8 », et un test d’équilibre en position debout sur une barre, d’une durée de 60 secondes.

Après 6 mois, on a observé des différences significatives entre les deux groupes en faveur du groupe expérimental pour deux mesures : les sauts latéraux par-dessus une barre et l’équilibre en position debout sur une barre. Ces différences étaient respectivement de 2,3 sauts de plus et de 0,4 perte d’équilibre de moins pour le groupe expérimental. Il y a donc eu une augmentation de la vitesse des sauts et une amélioration de l’équilibre statique. Les autres mesures avaient tendance à être en faveur du groupe expérimental, mais elles n’étaient pas statistiquement différentes de celles du groupe témoin.

L’ajout d’un échauffement neuromusculaire avant les séances d’entraînement semble donc pertinent, car il augmente la vitesse de sauts et l’équilibre statique. A cela s’ajoute sans doute que l’échauffement réduit le risque de blessures à l’entraînement et en compétition, en activant davantage le système neuromusculaire. Par contre, il faudra d’autres recherches pour cerner les formules optimales d’échauffement neuromusculaire.