Les déterminants de la performance en demi-fond, par exemple au 1500 m, sont d’ordre métabolique (VO2max, vitesse au VO2max, etc.) et musculaires (force, puissance, détente, etc.).

Cette recherche avait pour but de mettre en perspective les performances et les qualités métaboliques et musculaires de l’élite féminine française du 1500 m par rapport à celles de l’élite mondiale. Elle révèle qu’on peut cerner le profil des coureurs de 1500 m à l’aide des tests :

1)      de mesures ‘aérobies’ : dérive de la lactatémie à 16 km/h, lactatémie post-séquence d’entraînement à vitesse spécifique compétition sur 500 m, VO2max et vitesse au VO2max;

2)      de mesures ‘musculaires’ : force maximale et puissance maximale au demi-squat, détente verticale au squat-saut et au saut pliométrique;

3)      de mesures de performance : meilleur 10 mètres sur un 60 mètres;

4)      de mesure de la qualité de la technique : caractéristiques de la foulée à vitesse spécifique de compétition sur un 500 m.

On a observé que des athlètes étaient fortes sur le plan aérobie et moins sur le plan musculaire, alors que d’autres étaient fortes sur le plan musculaire et moins sur le plan aérobie, d’où la possibilité de cerner le profil des athlètes. Fait intéressant à noter, la seule athlète féminine française excellant sur la scène mondiale du 1500 m possède à la fois les qualités aérobies et les qualités musculaires les plus élevées.

L’étude confirme que les qualités aérobies, tout particulièrement la vitesse au VO2max est fortement corrélée à la performance sur 1500 m pour les athlètes de niveau national, mais que pour exceller au niveau mondial, il faut également posséder des qualités musculaires bien développées. Concrètement, on en conclut que les entraîneurs de demi-fond peuvent cerner le profil de leurs athlètes en les soumettant à une batterie de tests d’évaluation des qualités aérobies et musculaires.