S685 - L'ingestion d'une boisson sportive prévient la diminution de la performance dans les tâches spécifiques d'habileté chez les joueurs de soccer
On sait que les boissons sportives contribuent à optimiser l’hydratation, à atténuer la fatigue et à améliorer la performance dans les sports d’endurance et intermittents. La présente étude s’est intéressée aux effets que peut avoir l’ingestion d’une boisson sportive sur certaines tâches spécifiques d’habileté chez des joueurs de soccer.
Vingt-deux joueurs professionnels âgés en moyenne de 23,2 ans et présentant un VO2max moyen de 55,6 mL/kg/min ont formé deux groupes qui ont joué une partie de soccer réglementaire, soit deux périodes de 45 minutes pour ensuite prendre part à quatre tests d’habileté. Un groupe a consommé une boisson à haute teneur en glucides et électrolytes et l’autre une boisson témoin constituée d’eau, d’un colorant et de saveur. Les joueurs ont commencé à consommer leur boisson respective juste avant le début de la partie (5 mL/kg de poids) et ensuite à toutes les 15 minutes (2 mL/kg de poids).
Les joueurs ayant consommé la boisson à haute teneur en glucides et électrolytes ont obtenu des résultats significativement supérieurs dans les tests de dribble et de précision. Leurs résultats furent légèrement supérieurs dans le test de coordination, sans êtres significatifs, tandis que leurs résultats au test de force furent égaux à ceux des joueurs ayant consommé la boisson témoin.
En plus de démontrer que l’ingestion d’une boisson énergétique prévient la détérioration de la performance dans des tâches spécifiques d’habileté, la présente étude, comme l’indique le tableau 1 (voir tableau 1 : https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=38&fichier=S685_tableau1.docx ), démontre que plusieurs paramètres physiologiques qui déterminent la performance en général sont favorisés par la prise continuelle d’une boisson énergétique.
Les athlètes et les entraîneurs ont donc avantage à encourager la consommation continuelle d’une boisson à haute teneur en glucides et électrolytes, et ce, dès le début de l’activité. Afin d’optimiser cette pratique, des études subséquentes pourraient déterminer la quantité et la fréquence idéales.
Source primaire
Ostojic SM et Mazic S (2002) Effects of a carbohydrate-electrolyte drink on specific soccer tests and performance J Sports Sci Med 1:47-53.
www.jssm.org/vol1/n2/3/v2_3pdf.pdf
Rédacteur
Xavier Bonacorsi
étudiant en kinésiologie, Université Laval
Éditeur
Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec