S366 - Faire varier l’intensité pendant la partie vélo d’un triathlon s’accompagne d’une meilleure performance dans la partie course qui suit
Règle générale, la performance dans une compétition d’endurance comme un triathlon sera meilleure si l’intensité de l’effort demeure relativement constante. Cependant, on peut faire l’hypothèse qu’il vaut mieux se réserver une ou des périodes de pédalage à intensité moindre afin de maximiser la performance dans la phase course à pied qui suit.
Huit triathloniens ont effectué un test de course à pied sur tapis roulant (16,7 ± 0,7 km/h) jusqu’à épuisement, immédiatement après avoir pédalé pendant 30 minutes à intensité constante (mais non maximale) ou à intensité variable (chaque partie de 5 min à –20 % ou à + 20 % de la vitesse moyenne maintenue en continu). Alors qu’il n’y avait aucune différence entre les valeurs métaboliques ou dynamométriques du pédalage à intensité constante ou variable, le temps limite de course était significativement plus grand après le pédalage à intensité variable : 15:09 ± 4:43 min :s contre 10:51 ± 3:32 min :s.
Il est possible que l’amélioration de la performance lors de la phase course à pied ne tienne qu’au fait que les 5 dernières minutes de pédalage étaient effectuées à intensité réduite. On peut tout de même faire l’hypothèse que les triathloniens ont avantage à réduire sensiblement leur intensité de pédalage avant la transition vers la partie course à pied. La principale limite de cette étude est qu’elle ne reflète pas bien le comportement habituel des triathloniens qui effectuent généralement la partie vélo à une intensité relative manifestement plus élevée que celle imposée aux sujets.
Source primaire
Suriano R et al. (2006) Variable power output during cycling improves subsequent treadmill run time to exhaustion. J Sci Med Sport 14, sous-presse.
Rédacteur
Xavier Bonacorsi
étudiant en kinésiologie, Université Laval
Éditeur
Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Stratégie
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