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S408 - L'entraînement en pliométrie améliore l'efficacité de la foulée chez les coureurs de demi-fond et de fond de bon niveau

L’efficacité de la foulée est un des déterminants de la performance en course à pied tout comme la consommation maximale d’oxygène (VO2max) et la capacité anaérobie. On peut l’apprécier en mesurant la quantité d’énergie que dépense le coureur (ou la quantité d’oxygène qu’il consomme) pour courir à une vitesse sous-maximale donnée. On sait que l’efficacité de la foulée varie parmi les coureurs d’un niveau donné de performance. Mais on ne sait pas si l’entraînement en pliométrie peut s’accompagner d’une amélioration de l’efficacité de la foulée chez des coureurs expérimentés.

L’économie de la foulée a été déterminée par des mesures sous-maximales de VO2 pendant 4 minutes à 3 vitesses de course ( 14, 16 et 18 km/h).

L’entraînement en pliométrie augmente la puissance musculaire en mettant l’accent sur des bonds où le cycle « étirement-raccourcissement » est fortement sollicité et où le corps emmagasine de l’énergie dans les composantes élastiques des muscles et des tendons. On peut faire l’hypothèse que l’entraînement en pliométrie améliore l’aptitude à emmagasiner de l’énergie qui peut être restituée lors de la phase concentrique du mouvement ce qui se traduirait par une amélioration de l’efficacité du geste.

Quinze coureurs de bon niveau (VO2max de 65,6 à 77,6 ml/kg/min) ont participé à cette étude (7 dans le groupe expérimental et 8 dans le groupe contrôle). En plus de l’entraînement hebdomadaire régulier de course à pied 107 + 43 km, le groupe expérimental a réalisé 3 séances de 30 minutes par semaine d’entraînement en pliométrie et ce, pendant 9 semaines (foulées bondissantes, genoux hauts, sauts chevilles et sauts ciseaux).

À la suite des 9 semaines d’entraînement en pliométrie, le coût en O2de la course à pied à 14 et 16 km/h n’avait pas changé, mais il avait diminué à 18 km/h, alors que le VO2max était demeuré inchangé, de même que la force.

Les entraîneurs de coureurs de demi fond et de fond auraient donc avantage à proposer de l’entraînement en pliométrie. Cette méthode d’entraînement requiert une lente et longue progression sans quoi le risque de blessures peut être assez élevé.

Source primaire

Saunders PU et coll. Short-term plyometric training improves running economy in highly trained middle and long distance runners. Journal of Strenght and Conditioning Research 20(4):947-54, 2006.

www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus& list_uids=17149987&query_hl=11&itool=pubmed_docsum

Rédacteur

Mélanie Lamontagne
kinésiologue spécialiste en exercices thérapeutiques, conseillère déléguée médicale

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Efficacité de la foulée, entraînement en force

Lectures suggérées

Turner AM, Owings M et Schwane JA. Improvement in running economy after 6 weeks of plyometric training. Journal of Strenght and Conditioning Research 17(1):60-7, 2003.

www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?itool=abstractplus&db=pubmed&cmd=Retrieve& dopt=abstractplus&list_uids=12580657

Spurrs RW, Murphy AJ et Watsford ML. The effect of plyometric training on distance running performance. Eur J Appl Physiol. 89(1):1-7, 2003.

www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?itool=abstractplus&db=pubmed&cmd=Retrieve& dopt=abstractplus&list_uids=12627298

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