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S421 - Comment réduire les effets négatifs de la pollution sur la performance sportive

Les athlètes sont particulièrement sujets à subir les désagréments induits par la pollution, tant sur le plan de la santé que de la performance. On sait que plus la concentration de polluants dans l’air est grande, plus la fonction pulmonaire se détériore et, donc, plus la performance sportive diminue. Les athlètes asthmatiques verront leurs symptômes s’aggraver en milieu pollué. De plus, les effets négatifs observés sont proportionnels à l’intensité de l’effort et à la durée de l’exposition prolongée aux polluants. En effet, que ce soit en compétition ou à l’entraînement, le débit ventilatoire peut passer de 6 à 100 L/min ; l’utilisation accrue de la respiration par la bouche court-circuite le filtre nasal, et l’augmentation de la vitesse de l’air dans la trachée conduit les polluants plus profondément dans celle-ci, aussi loin que dans les alvéoles pulmonaires. Selon la revue de littérature effectuée par Atkinson, les athlètes exposés à l’air pollué pourraient voir leur VO2max diminuer, surtout en présence de monoxyde de carbone, qui peut se lier à l’hémoglobine. Voici donc les recommandations visant à réduire les effets néfastes de la pollution sur la performance sportive qui en ressortent :

1-     Diminuer le temps d’exposition à la pollution;

2-     Éviter de s’entraîner à l’extérieur pendant les heures de pointes de monoxyde de carbone, soit entre 7 h et 10 h et entre 16 h et 17 h;

3-     S’entraîner en milieu non-pollué si la compétition a lieu dans une ville polluée (l’acclimatation ne semble pas possible);

4-     Choisir des trajets moins congestionnés lors des entraînements sur route;

5-     Porter une attention particulière aux systèmes de ventilation pour les sports pratiqués à l’intérieur, spécialement dans les arénas;

6-     Se rendre au lieu de compétition quelques heures avant celle-ci, de façon à laisser au corps le temps de se débarrasser des polluants accumulés pendant le transport;

Vérifier les taux de pollution sur Internet et reporter l’entraînement si les taux sont élevés par rapport aux normes établies.

Source primaire

Atkinson G, Air pollution and exercise, Sports Exercise and Injury 3(11):2-8, 1997.

Rédacteur

Evelyne French
étudiante en kinésiologie, Université Laval

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Pollution, CO, ozone

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