S426 - Les nageurs tirent davantage de bénéfices à court terme d'un stage d'entraînement à 1200 m qu’à 1850 m
Des équipes investissent temps et argent pour faire profiter leurs athlètes de stages d’entraînement en altitude. L’apport en oxygène étant réduit en altitude, on peut s’attendre à une amélioration plus importante de l’aptitude aérobie qu’au niveau de la mer. Mais l’entraînement ne peut pas être aussi intense à haute altitude qu’à basse altitude. Ainsi, on peut se demander s’il existe une altitude optimale où les athlètes pourraient obtenir de plus grandes augmentations de leur performance.
Cette étude avait pour objectif de déterminer les effets de stages d’entraînement de 13 jours à 1200 ou à 1850 m sur le profil hématologique et sur la performance de nageurs déjà très entraînés (VO2max = 58,5 et 60,4 ml/kg/min) : huit sujets ont été soumis au même protocole aux deux altitudes et à six semaines d’intervalle. Celui-ci comprenait un test progressif jusqu’à épuisement de 5 fois 200 m et, le jour suivant, un test maximal sur 2000 m en style libre. Les tests ont été effectués avant et après chaque séjour en altitude. Les athlètes ont aussi maintenu leur entraînement pendant toute la durée de l’étude, que ce soit en altitude ou au niveau de la mer. On a observé une amélioration significative des résultats au test maximal sur 2000 m effectué suite au stage à 1200 m d’altitude (24 min 36 sec avant, 24 min 08 sec après), tandis qu’aucune amélioration n’est survenue suite au séjour à 1850 m.
Étant donné les coûts associés aux stages d’entraînement en altitude, les entraîneurs de natation doivent savoir qu’il n’est peut-être pas nécessaire de les tenir à plus de 1800 m, un séjour à 1200 m s’accompagnant d’une amélioration de la performance immédiatement après le stage. Rappelons que plusieurs études ont révélé que le fait de vivre en altitude tout en s’entraînant au niveau de la mer s’accompagne d’une amélioration de la performance dans les sports dits « d’endurance ».
Evelyne French
étudiante en kinésiologie, Université Laval
Éditeur
Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec