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S480 - Les examens biochimiques et hématologiques ne sont pas nécessaires pour apprécier l'état de santé des athlètes présentant des signes de fatigue

Les athlètes qui suivent un entraînement intensif doivent parfois consulter leur médecin à cause d’une fatigue prononcée. Plusieurs athlètes et plusieurs entraîneurs croient qu’un bilan sanguin est nécessaire pour diagnostiquer les causes de la fatigue. Le but de cette étude était de déterminer, auprès d’une population d’athlètes d’élite présentant des symptômes de fatigue, si des mesures hématologiques et biochimiques permettent d’améliorer le diagnostic effectué à partir de l’histoire de cas et l’examen physique.

Les sujets étaient 50 athlètes d’élite qui ont consulté leur médecin parce qu’ils étaient particulièrement fatigués. Pour chacun de ces athlètes, les médecins ont fait l’histoire de cas et l’examen physique, de même qu’une série de tests hématologiques et biochimiques. Par la suite, on a vérifié si les analyses sanguines avaient permis de faire un meilleur diagnostique.

Il s’avère que l’analyse sanguine a permis de corriger le diagnostic dans un seul des 50 cas.

On en conclut que les examens hématologique et biochimique ne sont pas nécessaires dans tous les cas d’athlètes démontrant des signes de fatigue. Étant donné les contraintes logistiques associées à ce type d’examen (délais, disponibilité, etc.), on peut faire l’hypothèse que les entraîneurs ne doivent pas nécessairement exiger qu’une analyse sanguine soit effectuée chaque fois qu’un athlète présente des signes de fatigue.

Cependant, il existe des pathologies particulières, par exemple celles liées à des cas de fatigue chronique ou de surentraînement se manifestant sur plusieurs semaines, où les examens hématologique et biochimique sont peut-être essentiels.

Chose certaine, les entraîneurs d’athlètes de haut niveau ont avantage à utiliser tous les moyens possibles pour assurer un suivi étroit de leurs athlètes afin d’éviter qu’ils ne soient fatigués outre mesure, ou victimes de surentraînement.

Source primaire

Fallon KE (2006) Clinical utility of blood tests in elite athletes with short term fatigue. Br J Sports Med 40:541-4.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16547143?

Rédacteur

Joanie Caron
B.Sc.,kinésiologie; étudiante à la maîtrise

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

fatigue, suivi médical, surentraînement

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Gabriel HH et al. (1998) Overtraining and immune system: A prospective longitudinal study in endurance athletes Med Sci Sports Exer 30:1151-7.
www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?

Du Toit C et Locke S (2007) An audit of clinically relevant abnormal laboratory parameters investigating athletes with persistent symptoms of fatigue, Sci Med Sports 10:351-5.
www.sciencedirect.com/science?_ob=ArticleURL&_udi=B82X6-4N6FVK4-1&_user=10&_rdoc=1&_fmt=&_orig=search& _sort=d&view=c&_acct=C000050221&_version=1& _urlVersion=0&_userid=10&md5=14f023e47a7e1004d3a728e158598cd9

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