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S704 - En karaté, les adaptations physiques dues à l'entraînement n'augmentent pas le risque de blessures au genou

Les entraînements et les combats en karaté imposent des charges très élevées aux articulations, plus particulièrement celle du genou. Avec la répétition des mouvements, certaines adaptations physiques apparaissent, notamment une augmentation de la flexibilité et de la force du bas du corps. Peu d’études ont porté sur ces adaptations et sur la stabilité du genou des karatékas, d’où l’intérêt de poser l’hypothèse que la pratique régulière du karaté augmente le risque de blessure au genou.

Dans cette étude, on a comparé la flexibilité et la force des membres inférieurs et la stabilité du genou de karatékas et de témoins ne pratiquant pas le karaté. Il s’agissait de déterminer si l’entraînement en karaté engendre des adaptations physiques pouvant augmenter le risque de blessure au genou. Pour cette recherche, 9 karatékas d’élite formaient le groupe expérimental et 15 personnes physiquement actives ne pratiquant pas le karaté formaient le groupe témoin. La flexibilité a été évaluée à l’aide d’un goniomètre et les étirements étaient réalisés à amplitude maximale. Les mesures ont été prises au genou en extension et en flexion, à la hanche en flexion, en extension, en rotation médiale et latérale et à la cheville en dorsiflexion, plantiflexion, éversion et inversion. La force des quadriceps et des ischio-jambiers a été évaluée à l’aide d’un dynamomètre isocinétique Biodex II (extension et flexion des genoux). La stabilité des genoux des participants a été évaluée à l’aide du test de stress varus et valgus et du Test Lachman du tiroir antérieur (sur le tibia).

Comme on s’y attendait, la comparaison des résultats des deux groupes révèle des différences significatives en faveur des karatékas. Leur flexibilité à la flexion de la hanche était significativement plus grande que celle du groupe témoin. Le test isocinétique en concentrique a fait ressortir de meilleurs résultats chez les karatékas. En revanche, les tests de stress varus et valgus et du tiroir antérieur sur le tibia n’ont démontré aucune différence significative de laxité du genou entre les deux groupes et ne dévoilaient, par conséquent, aucun signe d’instabilité plus marquée chez les karatékas que sur les sujets du groupe témoin.

Les résultats indiquent que les karatékas profitent d’une plus grande force et d’une plus grande flexibilité du bas du corps sans que cela ne s’accompagne d’un plus grand risque de blessures aux genoux.

Source primaire

Probst M et coll. (2007) A comparaison of lower-body flexibility, strenght, and knee stability between karate athletes and active controls. J Strength Cond Res 21:451-55.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17530951

Rédacteur

Charles Castonguay
étudiant en kinésiologie, Université Laval

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Blessure, genoux, Force, flexibilité

Lectures suggérées

 Hole CD et coll. (1997) Dynamic control and conventional strenght ratios of the quadriceps and hamstrings in subjects with anterior cruciate ligament deficiency. Ergonomics 43:1603-9.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11083140

St Clair Gibson A et coll. (2000) Quadriceps and hamstrings peak torque ratio changes in persons with chronic anterior cruciate ligament deficiency. J Orthop Sports Phys Ther 7:418-27.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10907898

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