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S612 - L'échauffement réduit l'intensité des courbatures, mais pas le retour au calme

L’utilité des périodes d’échauffement et de retour au calme est rarement mise en doute dans le milieu sportif. Plusieurs croient qu’elles servent notamment à réduire l’intensité des courbatures souvent associées aux exercices intenses, particulièrement ceux comprenant des contractions musculaires excentriques.

Dans cette étude, 52 adultes (dont 29 femmes) de 17 à 40 ans ont été assignés à l’un ou l’autre des quatre groupes suivants :

- Groupe 1 : Avec échauffement et retour au calme;
- Groupe 2 : Échauffement seulement;
- Groupe 3 : Retour au calme seulement;
- Groupe 4 : Sans échauffement, ni retour au calme.

Tous les participants ont effectué un exercice susceptible d’occasionner des courbatures : marche à reculons sur tapis roulant incliné, pendant 30 minutes. L’échauffement et le retour au calme consistaient simplement à marcher vers l’avant sur tapis roulant incliné, pendant 10 minutes.

L’intensité des courbatures a été évaluée 48 heures après l’exercice, à l’aide d’une échelle visuelle analogique de 100 mm.

Les douleurs musculaires (courbatures) étaient significativement moins prononcées (-13 mm) quand l’exercice était précédé d’un échauffement. En revanche, aucun bénéfice n’a été associé au retour au calme. 

Ces résultats suggèrent que les entraîneurs ont raison de miser sur un échauffement lorsque les athlètes doivent effectuer un effort susceptible de provoquer des courbatures, mais ils auraient vraisemblablement tort d’avancer que le retour au calme en réduit l’intensité. À noter cependant que cette étude a été effectuée avec des non-athlètes et que l’effet salutaire de l’échauffement est tout de même faible. Cette recherche ne permet pas de cerner précisément la formule d’échauffement réduisant le plus l’intensité des courbatures.

Les résultats de cette étude demeurent tout de même intéressants dans la mesure où les méthodes parfois proposées pour empêcher les courbatures n’ont généralement pas les effets escomptés.

Source primaire

Law RYW et RD Herbert (2007) Warm-up reduces delayed-onset muscle soreness but cool-down does not: a randomised controlled trial. Aus J Physiot 53:91-5.

http://ajp.physiotherapy.asn.au/AJP/53-2/AustJPhysiotherv53i2Law.pdf

Rédacteur

Xavier Bonacorsi
étudiant en kinésiologie, Université Laval

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Courbatures, Échauffement, retour au calme, douleurs musculaires

Lectures suggérées

Miles MP et PM Clarkson (1994) Exercise-induced muscle pain, soreness, and cramps. J Sports Med Phys Fitness 34(3):203-16.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7830383?

Rahnama N, F Rahmani-Nia et K Ebrahim (2005) The isolated and combined effects of selected physical activity and ibuprofen on delayed-onset muscle soreness. J Sports Sci 23(8):843-50.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16195036?

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