Les joueurs de volleyball de haut niveau s’entraînant de 16 à 20 heures par semaine peuvent exécuter jusqu’à 40 000 smashs par année. Afin d’optimiser la performance de leurs smashs et de minimiser le risque de blessure, les athlètes ont intérêt à bien cibler les déterminants à améliorer.

Dans la présente étude, on a mesuré différentes caractéristiques physiques, la force musculaire des muscles de l’épaule et du coude, ainsi que certains éléments de la mécanique du smash de 19 joueurs masculins évoluant au sein des deux meilleures divisions nationales de Belgique.

Il ressort des résultats que la vélocité du smash est significativement corrélée à :

·        l’indice de masse corporelle,

·        la hauteur à laquelle le ballon est frappé,

·        la force maximale des muscles des rotateurs internes de l’épaule (en mode concentrique),

·        le ratio de la force musculaire des muscles rotateurs externes et internes (corrélation négative),

·        la force des muscles fléchisseurs et extenseurs du coude (en mode concentrique),

·        le nombre hebdomadaire d’heures de musculation.

En comparant les résultats des joueurs des deux divisions, on a noté que les éléments en faveur d’un smash plus puissant, qui distinguaient le plus les joueurs de la première division (D1) de ceux de la deuxième division (D2), sont le nombre hebdomadaire d’heures de musculation, la hauteur de l’impact du ballon et les composantes de la détente verticale.

Tableau 1 : https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=118&fichier=S508_tableau1.docx

En plus de découvrir que plus l’indice de masse corporelle d’un joueur est élevé, plus puissant est son smash, l’étude a trouvé une corrélation, presque significative, entre le poids du joueur et son smash. L’étude n’a cependant révélé aucune corrélation entre le poids et la hauteur du saut.

Les résultats de cette étude suggèrent que pour augmenter la vélocité du smash, il faut développer la force musculaire des muscles fléchisseurs et extenseurs du coude ainsi que celle des muscles des rotateurs internes de l’épaule. Sans doute faut-il ne pas négliger les muscles des rotateurs externes, car certaines études ont démontré qu’un trop grand débalancement de la force des muscles rotateurs externes et internes semble être un facteur clé dans le risque de blessure de l’épaule.

Il faudra mener d’autres études pour bien cerner les exercices de musculation des muscles de l’épaule et du coude qui ont le meilleur effet sur la vélocité du smash.